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Livre Premier - 01. L'Explosion

La nuit était comme à son habitude, sans étoile. La plupart des enfants de la ville n'en avaient jamais vues et cela ne semblait gêner personne. La capitale du monde était prestigieuse et un détail aussi insignifiant ne pouvait pas clamer son droit d'être, ici, à Midgar. Pourtant les privilégiés originaires d'autres lieux et résidant parmi les fortunés de ce monde avaient le regret de leurs nuits passées à contempler les astres mais ne s'en plaignaient gère plus. On ne s'insurgeait pas contre la protection et la facilité quand on en jouissait, même si on les savait destructeurs. Voilà les pensées d'une personne vivant dans les hauteurs de la ville entourée du confort matériel et technologique dont elle bénéficiait. Mais si une minorité pouvait penser ainsi, perchée sur les cinquante mètres qui séparaient la plaque sur laquelle son habitat était bâti du sol, une majorité ne voyait absolument pas cette technologie de la même façon. Pour certain d'entre eux, les villageois vivant sous la « Plaque Supérieure », technologie rimait avec inaccessibilité, peur et souffrance. Ils étaient trois fois plus nombreux que leurs voisins supérieurs et vivaient sans lumières dans des ghettos vétustes et pollués alors que pour d'autres, ce mot rimait avec espoir et bonheur, la fin de la souffrance. La Midgar aérienne sur ces pilonnes d'acier était une sorte de terre inabordable. Cela était dû à la valeur de l'argent qui dévaluait celle des gens d'en dessous. Et si les nuits étaient plutôt calmes et seulement troublées par quelques malfrats assurant la crédibilité des actualités quotidiennes sur les différentes chaînes de télévision mondiales, cette nuit là allait s'avérer être le commencement de l'une des plus grosses menaces jamais connues sur Erra, la terre natale de millions d'individus humains. Les dés étaient jetés, et personne, ni même le petit groupe rassemblé clandestinement dans un wagon du Train-Métro de la ligne Midgar-71ba, n'avait idée de l'ampleur du drame qu'allait véhiculer l'événement qui se jouait ce soir. Les voitures filaient bon train sur leurs rails, et l'arrivée en gare du métro dans le secteur numéro 1 était à présent plus une question de secondes que de minutes. Tout le monde à l'intérieur attendait péniblement l'arrivée qui les mèneraient à leurs travail. Le harem de ces navettes était composé de personnes vivant dans les taudis mais ayant la chance d'avoir de petits boulots au niveau supérieur en tant que travailleur de nuit. A part les cabarets et autres bars, les travaux de nuit étant peu payés et la difficulté de veiller tard étant, selon un Midgérien moyen, réservé « aux pauvres », les gens d'en dessous n'avait d'autre choix, s'ils voulaient vivre un minimum, que d'aller gagner leur croûte tard le soir, ce qui ne les gênaient pas plus que ça finalement, puisque leur journée n?était que d?interminable nuit. Mais pour une fois, toutes les navettes ne contenaient pas que des individus ayant en commun ce même besoin d'argent. Dans les wagons, avant réservés au transport de marchandises artisanales crées dans les taudis, s'était caché un petit groupe de personnes soucieuses de ne pas passer au contrôle d'identité placé dans les tunnels qu'empruntaient la locomotive censée analyser les cartes magnétiques accrochées aux personnes, attestant de la légalité de leur présence à bord, et donc de leur intégration au sein de Midgar. Bien évidemment le contrôle était diminué dans les voitures de têtes et une simple carte trafiquée assez grossièrement pouvait suffire à duper la vigilance des appareils. Ce qui expliquait, en partie, la présence de ce groupe de cinq personnes, posé là, silencieux, plutôt qu'à l'arrière. Leurs minutie de passer inaperçus les avait poussé à s'infiltrer là illégalement afin de gagner la plaque supérieure sans qu'ils ne soient sur les listes de recherche de la Milice Shin-Ra pour "présence au moment des attentats" dont le petit groupe allait être l'auteur.



La Shin-Ra, voilà bien un second terme qui, pour les Midgériens des taudis rimait avec mépris, peur et souffrance. C'était le nom de la multinationale contrôlant Midgar et la quasi totalité du monde via ses puissants réacteurs installés au quatre coins du globe, chargés de créér de l'électricité, de l'essence, du fioul et autre énergie dans les foyers. Depuis la fin de la guerre, il y a vingt ans, contre la seconde entreprise en lice pour le contrôle du monde, grâce à sa maîtrise du Makô, élément de base qui fournit l'énergie dont tout habitant à besoin pour vivre correctement, la Shin-Ra a pu se développer et s'étendre considérablement depuis la destruction de la seule concurrence qui pouvait encore lui faire barrage, basée à Utaï
- une grande ville colorée à l'architecture spéciale, en reconstruction et également en expansion
- et notamment depuis la création de son commerce aérien et naval basé à Junon, un port à quelques centaines de kilomètres de là. Touchant à tous les corps de métiers, l'entreprise Shin-Ra a réussit à prendre le contrôle du monde en le rendant dépendant de son pouvoir en rachetant entreprise par entreprise. A présent personne ne pouvait vivre sans l'Electric Power Corporation qui fournissait l'énergie dont toutes machines et appareils électroménagers avaient besoin.
La Shin-Ra était également connue pour son SOLDAT censé assurer la sécurité de l'entreprise. Mais quand celle-ci connut la concurrence, le SOLDAT avait d'abord servi à gagner la guerre en créant une section pour le combat composée des meilleurs appelés "Première Classe". De nos jours, une autre section réservée à la sécurité des villes, sous l'emprise totale de la Shin-Ra, a été créée : la Milice. Caractérisée par de simples habits bleus clairs, une armure métallique grisée au torse avec des épaulettes métalliques et des casques spéciaux cachant leur visages dans l'ombre, la Milice servait à faire régner l'ordre dans les rues et était la section de base à laquelle on était affecté quand on décidait de s'engager dans le SOLDAT. Une grosse campagne de publicité avait d'ailleurs servi, ces dernières années, à enrôler bon nombre de jeunes de divers horizons afin de renforcer la sécurité et surtout le contrôle de Shin-Ra à Midgar. Quant aux meilleurs de la Milice, passant au rang de « soldat de guerre », au rang de Première Classe, ils étaient habilités à partir en mission spéciale sans accompagnement afin d'assurer l'ordre du conglomérat hors des quelques villes complètement sous le contrôle Shin-Ra.
Une fois engagées peu de personnes pouvaient faire marche arrière sous peine de disparaître mystérieusement en mission. Considéré peut être comme un acte de traîtrise, les guerriers quittant le SOLDAT ne restaient pas dans la société bien longtemps. Surtout s'il avaient atteints les classes supérieures. Peu de gens pouvaient se vanter d'avoir un jour appartenu à ce groupe s'ils n'étaient pas en age d'êtres à la retraite. Et pourtant...



« Bienvenue à la gare du secteur numéro sept de Midgar. Il est exactement vingt-trois heures et quinze minutes. Le train assurant la ligne Midgar-14aa à destination du secteur numéro 4 va bientôt partir du quai numéro quatre. Le train assurant la ligne Midgar-71ba en provenance du secteur des taudis numéro sept vient d'arriver en quai numéro un ».

- "Ciblez le principal, oubliez le reste, nous devons quitter ce lieu au plus vite!"
Après que celui qui semblait être le chef du petit groupe soit sorti par une lucarne en haut du wagon de marchandises, les autres membres ne se firent pas prier pour imiter leur leader et filer sur le toit. C'est d'ailleurs à l'instant précis où le dernier quittait la voiture que la porte de déchargement de celle-ci coulissa et que six porteurs accompagnés de deux gardes entrèrent à l'intérieur en plaisantant bruyamment sur quelque exploit de l'un d'eux. Le clan passé sur le toit alla à l'avant et à l'arrière de la voiture en se séparant en deux groupes de deux tandis que le dernier membre resta sur le toit.

- "Et alors là, tu as la grosse Liliana qui ne savait plus où se mettre ! Ha ha ha !" Riait le plus grand des porteurs, accompagné par les rires plus qu'abusés de ses compagnons.
Une ombre colossale sortit alors de l'arrière du wagon et rentra dans les deux soldats, restés en retrait sur le quai, qui tombèrent à terre. Celle-ci, après les avoir projetés au sol s'éclipsa dans les ténèbres des plateformes de déchargement. Une seconde personne assez forte de carrure mais petite de taille ne tarda pas à passer derrière cette ombre pour placer très rapidement un cadenas à la porte de déchargement avant de faire demi-tour et de s'engouffrer de nouveau à l'arrière du wagon, esquivant une rafale de tirs provenant d'un des deux Miliciens, qui s'était relevé pendant que le second, également remi sur pied, tirait de sa ceinture une radio afin d'alerter la sécurité. Le premier garde s'approcha lentement de l'arrière de la voiture puis senti brusquement un coup porté à son visage par le coté gauche. Il tourna alors sur lui-même déséquilibré et n'eut que le temps de voir un visage d'homme caché par la pénombre du quai, et son collègue, frappé au poitrail par un mouvement de pied rapide donné par un second inconnu aux allures de femme. Il se fit de nouveau frapper au visage par le premier assaillant et sombra dans l'inconscience la plus totale rejoignant son compère dont le coup porté au ventre en avait eut raison. Les deux complices attrapèrent les hommes à terre par les jambes et les tirèrent sous le train en leur injectant un sédatif contenu dans une seringue à hauteur du cou. Pour finir le dernier membre placé sur le toit rouvrit la trappe, balança une boule de fumée à l'intérieur de la soute à marchandises, et cadenassa la trappe par laquelle tout le monde était sorti. Il attrapât alors son arme posée à coté de lui, une longue et large épée et plaqua sa main sur le bord du wagon afin de balancer ses jambes vers le quai et de ranger facilement son épée dans son dos. La manoeuvre accomplie, il lâcha le bord et son corps tomba des trois mètres de hauteur qui le séparait du sol. Il atterrit sur ses pieds redirigés vers le bas et se réceptionna en pliant les jambes afin de supporter plus facilement le poids de sa chute.



L'homme qui se releva, à en juger par sa taille, devait bien avoir une vingtaine d'années. Les mouvements lents qu'il fit pour se remettre correctement sur pied indiquait qu'il n'avait pas peur d'être surpri, où alors peut être qu'il était insouciant. Il scruta le quai vide où quelques caisses arborant le logo de Shin-Ra traînaient dans le fond. Il vit au loin dans l'ombre un grand bras lui faire des signes avant de disparaître dans l'obscurité de la plateforme. Ils étaient dans la zone spéciale du quai numéro un de la gare du secteur numéro un. Chaque quai était divisé en trois zones à l'exception de celui ou se trouvait le gang de terroristes qui lui en possédait quatre. La première zone était celle réservée au wagon de tête. C'était un bâtiment par lequel passait les chauffeurs, où plutôt veilleurs de train (puisque leur travail consistait plus à surveiller le bon fonctionnement de la locomotive qu'à réellement la diriger), pour entrer dans la cabine de pilotage. La seconde zone, correspondait à l'air de déchargement des marchandises, elle était à proximité des hangars à camions chargés d'acheminer les marchandises dans leur secteur attitré, ici, le secteur numéro un. La troisième zone était la plus grande et plus vaste et la seule à être connue du grand public, c'était la zone de débarquement des voyageurs ou travailleurs. Toutes les zones numéros trois étaient reliées entre elles dans un immense hall où les clients allaient et venaient selon la ligne qu'ils devaient prendre. Chaque gare de Midgar était munie de neuf quais. Le neuvième quai était une navette qui emmenait à la gare centrale de Midgar qui s'occupait exclusivement des trains arrivant de Junon. Les quais deux à huit s'occupaient des différents trains arrivant et partant des sept autres gares. Et le quai numéro un servait à accueillir les trains en provenances des taudis où transportant des marchandises spéciales réservées pour l'un des bâtiments les plus importants de Midgar, un Réacteur Makô. C'est par le quai spécial qu'était acheminé ces matériaux et autres utilisés pour le réacteur du secteur. C'est par ce même quai qu'était arrivé le groupe qui de toute évidence cherchait à s'infiltrer dans le Réacteur Makô numéro un, en profitant du fait que l'aire de débarquement des marchandises et autres machines était directement relié à la cour du réacteur.
L'homme à présent arrivé au bout du long couloir que formait la plateforme de débarquement, qui était la seule à ne pas avoir de toit, se plaqua sur le mur juste avant la sortie, par laquelle tout le groupe était déjà passé et pivota du mur, pour faire face à un tunnel muni d'escaliers menant à la cour du réacteur. Pendant son mouvement il jeta de rapides coups d'oeils dans la pénombre, mains accrochées à la poignée de son arme et s'aperçut bien vite que le terrain était déjà dégagé et que trois soldats gisaient là inconscients sinon morts. Il enjamba le premier Milicien placé en plein milieu du tunnel et monta deux à deux les marches en se préoccupant à peine du fait que les soldats n'étaient même pas cachés et que n'importe quel garde faisant une ronde pourrait sonner l'alarme. En fait, ce qui permettait au groupe si peu de discrétion était le fait qu'ils connaissaient les horaires de passage des gardes auxiliaires et que le prochain ne passerait pas avant trois quarts d'heure ce qui, normalement, était largement suffisant pour accomplir leur illégale besogne. Le Terroriste arriva enfin à la sortie du tunnel, et de la gare.




- "Ouah ! Alors comme ça ce gars à réellement fait partie du SOLDAT ? Etonnant qu'il ne soit pas notre ennemi ! La Shin-Ra a vraiment dû lui faire un sale coup à celui là !"
L'exclamation mélée d'étonnement et d'admiration pouvait s'entendre du bout du couloir que formait la petite route menant de la cour du réacteur à la sortie du tunnel. Devant le portail qu'essayait d'ouvrir la personne ayant précédemment assommé un garde d'un simple coup de pied, la route tournait à angle droit vers la droite et menait, plusieurs centaines de mètres plus loin, sur un parking relié à l'autoroute faisant le tour de la ville. Même dans la pénombre, tout indiquait que l'homme qui piratait la porte d'accès au réacteur était une femme, même si, de loin, le fait de la prendre pour un individu de sexe masculin aurait été tout aussi normal. Après un hochement affirmatif de la part du troisième membre du groupe présent devant la grande plaque métallique qui était entrain d'être forcée, l'enthousiaste reprit de plus belle, en se tournant vers la femme.

- "Hé hé, ce n'est pas tous les jours que tu en verras de cette espèce dans un groupe comme le notre, hein Jesse ?" Continua t-il en gigotant et en se frottant les mains pour se réchauffer de la nuit qui commençait, malgré la chaleur de la journée précédente, à se rafraîchir.

- "Tu n'as pas fini Wedge? tu ne vois pas que je suis occupée?" lui répondit celle-ci pianotant sur un appareil aux divers boutons.
Le troisième membre ne disait toujours rien, se fondant parfaitement dans l'obscurité grâce à ses habits sombres et à son teint plutôt bronzé. Le seul élément sur lui qui pouvait attester de sa présence était son bandana rouge.
L'appareil de Jesse fit un bruit électronique et elle en profita pour faire le vide dans son esprit, les trois premières sécurités avaient sautées, il ne lui en restait plus que trois.
-" Tu n'es pas en forme ce soir", lui fit calmement remarquer l'homme au bandeau.
Son amie reprit sa besogne sans dire un mot. Elle était plutôt anxieuse. Ca commençait à devenir dangereux dans le coin. S'ils étaient pris là, en train d'essayer d'ouvrir un verrou protégeant le réacteur, on n'aurait pas donné cher de leurs peaux. Et pourtant elle continuait à forcer la porte. Il était vrai qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme car habituellement aucun verrou ne lui faisait barrage. Si seulement elle pouvait être calme comme l'homme aux habits sombres dénommé Biggs où détendu comme son ami Wedge. Pour paraître plus sur d'elle, elle fit mine de poser une question dont elle connaissait bien évidemment déjà la réponse.

- "Et, hem, cet ancien soldat comme tu dis, il a un nom peut-être ?

- ...Cloud. Je m'appelle Cloud Strife."
Dans un sursaut léger, Jesse manqua de laisser échapper son appareil informatique tellement la surprise et la honte se mêlèrent ensemble en elle.

- "Hein ? Cloud, on ne t'avais pas entendu arrivé et,...

- Peu importe mon nom, cette conversation s'éternise déjà trop pour moi, une fois cette mission achevée, je partirais", Coupa Cloud d'un ton ferme que Wedge n'osa pas relever. Et puis de toute façon il avait raison après tout. Il était ici pour s'infiltrer par cette porte et non pour parler de leurs vies respectives. "Rien ne me retient ici", pensait Cloud, dans le vague... Et même si le silence avait apaisé les murmures de la ruelle désormais calme, Jesse n'arrivait pas plus à se concentrer sur les deux derniers verrous qui lui restaient a présent à faire sauter. D'ailleurs ce n'est pas non plus pour arranger sa situation que l'ombre de tout à l'heure arriva en hurlant.

- "Mais que diable faites vous réunis ici! C'est un rendez-vous ?"
L'homme d'apparence massive s'arrêta près du petit groupe qu'il venait de rejoindre.

- "Je vous avais pourtant bien dit de ne jamais rester groupés ! Vous voulez attirer l'attention sur vous, bon sang !"Maugréait t-il sur un ton de reproche.
Le chef exaspérait Cloud, a continuer à râler ainsi il allait lui-même attirer l'attention sur la bande qui, regroupée ou non, était dans l'invisibilité la plus totale.

- "Barret, c'est juste parce que Jesse tarde à ouvrir cette porte." Dit Biggs commençant à montrer des signes de nervosité." Je ne suis plus réellement convaincu que se sabotage de réacteur était une bonne idée. Et puis (il se tourna vers Cloud) s'il a vraiment bossé pour la Shin-Ra, qui ne nous dit pas que ce n'est pas un piège dans lequel nous somme entrain de tomber qu'il nous tend? Moi, moins il y a de garde, moins j'ai l'impression que les choses tournent à notre avantage.

- Biggs ? Tu ne mettrais pas en doute la parole de Mademoiselle Lockheart ?" S'étonna Wedge qui ne comprenait pas la réaction de sont ami. Cloud n'avait rien de rassurant mais ce n'était pas n'importe qui !

- "On se calme là ! N'oubliez pas notre priorité, notre cible est le Réacteur Makô Nord!"
Et tandis-que le leader finissait sa phrase, la porte de métal et d'acier s'ouvrit comme un sas à double porte latérales, et Jesse fonçait déjà dans l'amas de tuyaux et de bâtiments qui se trouvait derrière. Le groupe s'éclipsa membre après membre jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Cloud en présence de Barret qui pour tout encouragement glissa de sa voix rauque avant de partir a son tour un « je ne te fais pas confiance, moi non plus».



L'intérieur de cette cour était sinistre et la vapeur qui s'échappait des divers conduit sortant du sol masquait la visibilité a plus d'une trentaine de mètre, ce qui était un avantage pour ne pas être repéré dans ce paradis de fumée verte. Et de toute façon repéré par qui ? Cloud marchait depuis une simple minute dans cette espace clos qui menait au réacteur et c'était déjà le second garde qu'il voyait gisant par terre. Le groupe ne manifestait aucun signe d'hésitation à tuer ceux qui leur faisaient obstacle, ce qui n'était pas selon Cloud le meilleur moyen s'il voulait être sur de quitter cette endroit. Et puis tant mieux s'il ne croisait personne, sa tête lui faisait encore mal et il ne ressentait pas le besoin de trancher de la chair, loin de là. Même si son état s'améliorait de jour en jour, les malaises qui l'avaient accompagné jusqu'à Midgar à la recherche d'un emploi depuis qu'il avait abandonné le SOLDAT était encore là quelque part en lui, il le sentait. Et ce n'était pas pour arranger ses récents trouble de mémoires.
Emergeant de ses pensés il vit la silhouette de Jesse se dessiner dans le brouillard.
Elle était devant un bâtiment arborant le symbole « 01 » et tentait d'en ouvrir la porte.

- "Voilà ! Cette satanée porte vient de s'ouvrir !" dit Jesse avec un sourire au lèvre avant de se retourner. "Cloud ? Tu vois ce panneau là bas en grand où il y a marqué « intrus détecté »?"
Celui-ci leva la tête et constata le-dit panneau en surbrillance à la droite du bâtiment.

- "Il a signalé au garde d'ici que la porte avait été ouverte. Biggs, Wedge et Barret les ont déjà liquidés mais espérons qu'il n'a pas eut le temps d'appeler du renfort, sinon nous ne ressortirons jamais !" Continua Jesse. Tandis qu'elle expliquait la provenance de ce signal sur le panneau elle sectionna un câble dans le petit bâtiment ce qui eut pour effet de couper l'alimentation de tous les affichages numériques et autres appareils électriques dans la cour du réacteur. Elle se leva, contourna la baraque et continua sa route en faisant signe à Cloud de la suivre.
Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer et ces prochaines quarante minutes allaient être courtes, très courtes.

- Cloud ! Vite ! C'est par là ! Lui cria Jesse tout en attendant que Cloud, qui venait d'accélérer l'allure, soit arrivé à sa hauteur pour tourner les talons et s'engouffrer avec lui dans le tunnel nouvellement accessible qui s'étendait dans la paroi qui limitait la zone de la ville dans laquelle ils étaient.


En Ecriture...