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Préface - 03. N'Oublions pas nos Origines

Dans l'artère principale, les foules des milliers de Sétras amassées là, ralentissaient le mouvement de la circulation de Maétaria et plus précisément celui de la jeune Mylia. Mais cela n'était pas vraiment important pour elle, car même si elle était animée par le désir de le retrouver, elle appréhendait un peu, imaginant encore l'une des milles façons avec laquelle « il » pourrait l'accueillir. Nous disons « il », la personne a qui Mylia pense souvent et qui n'arrête pas de traverser ses pensées quand celle-ci ne son pas encombrées par celles que lui oblige son devoir de chef.
- Excusez-moi ! Dit-elle à une femme qu'elle venait de bousculer et qui lui rendit sa politesse par un sourire discret. En fait, c'était la quatrième personne qu'elle bousculait depuis qu'elle avait quitté les marches du palais pour chercher l'endroit où « il » devait être. La raison en était que les rues jonchées par les tribus restées à Maétaria après la catastrophe qu'ils avaient frôlés il y à de ça, maintenant, trois jours étaient pleines de monde. Aucune tribus ne devait quitter la cité tant que les deux éclaireurs, envoyés aux abords du mont Celestère n'étaient pas revenus. Car même si tout avait reprit un cour normal et que depuis ce matin même la planète c'était apaisée, quelque chose avait bel et bien provoqué son atroce souffrance la nuit du drame et tant que le mystère ne serai pas éclairci, « Aucune tribus ne quittera le sol de Maétaria », avait t-on bien précisé. Bien entendu, on pensa à l'utilisation de l'Oracle mais celui-ci c'était avéré inefficace à cause, semble t-il, de fortes perturbations magiques émanant d'on ne sais où. Car si c'est ce qu'avait décrété le conseil, comme toujours, Lierns avait son idée à lui et bien évidemment il ne faisait aucun doute pour lui que ces interférences magiques avaient un rapport avec la chute de la mystérieuse aura météorique. Donc le seul moyen d'avoir une idée sur la puissance qui était tombée au nord était d'envoyer en éclaireur deux mages. On attendait d'ailleurs leurs retour dans les deux ou trois prochains jours car, en ce moment même, ils devaient avoir pris connaissance du mystère et ne devraient pas tarder à emprunter le chemin du retour en toute hâte si besoin en était. Quant à la télépathie à longue distance, elle n'était pas possible à cause de cette même interférence. Et maintenant, seul Kléo était capable, avec beaucoup de peine, d'aller outre ces parasites magiques pour entendre Erra.




- Pardonnez-moi ! Je n'ai pas fait exprès ! Cria Mylia derrière elle dans la foule après avoir bousculé quelqu'un qu'elle ne voyait déjà plus. Après encore vingt bonnes minutes de marche elle atteignit une rue plus petite où il y avait déjà moins de monde. Le simple fait d'apercevoir l'autre bout de la rue en était la présente preuve. Elle ralentit son mouvement en apercevant au loin des demeures magiques. Si celles-ci étaient là, c'était qu'une tribu c'était établit ici ; la tribu à laquelle « il » appartenait. Les demeures magiques sont le résultat d'un travail manuel sur les Pierres de Erra taillées et mélangées à d'autres de telle sorte que le pouvoir magique s'en libérant soit semblable à des parois de terre dur dans laquelle était taillée des cavités pour s'y installer. Hormis le côté esthétique que cette technique laissait à désirer, elle était pour le moins très pratique et le simple fait de récupérer la pierre taillée en forme de sphère suffisait à faire disparaître toutes traces de l'habitat en un instant. Mylia sentait son c?ur s'accélérer. Elle savait qu' « il » était là, non loin de la demeure magique la plus grande qui était celle attribuée à tout chef de tribu. Elle s'arrêta devant l'édifice, inspira longuement et entra. Contre toute attente deux mages noirs se ruèrent sur elle, sceptre en main. Quand ceux-ci vire les motifs rouges de sa toge ils rangèrent leurs armes et saluèrent Mylia avant de se remettre en place.
- Excusez-nous, firent les gardes ensemble avant que l'un d'eux prenne la parole pour les deux. C'est que nous sommes en bordure de ville et il est bien écrit à l'entrée qu'il faut faire part de sa présence et de son identité à haute et intelligible voix pour entrer afin que nous puissions... Sans même écouter le garde Mylia regarda par dessus lui, se montant de quelques centimètres grâce à la pointe de ces pieds pour voir s'« il » était là. Mais à part une grande commode et un lit proprement fait quoique un peu froissé, il n'y avait personne d'autre que les deux gardes.
- ...,et donc il est dommage que le chef de tribu ne sois pas là, finit le mage.
- Où est-il ? demanda Mylia qui montra de nouveau un intérêt pour les soldats. Monsieur Ohara ? Où est-il ?
- Il n'est pas là, il est parti à la recherche d'un chef de tribu et,...
- Depuis combien de temps est-il parti ? cria Mylia partagée entre le stress et la déception.
- Cela fait une petite heure et il ne devrait pas...
- Sortez ! Annoncez lui ma présence dès son retour. Moi, je reste là et je vais l'attendre !
- Mais c'est qu'il nous a dit de surveiller ici avant de partir et...
- Sortez, où vous aurez de graves problèmes si vous n'écoutez pas le chef de tribu qu'il est sensé aller chercher, continua t-elle avec un sourire amusé et en poussant le garde vers la sortie.
- Mais mademoiselle?
- Kornail ! Annoncez lui Mademoiselle Kornail. Finit-elle par dire pour ne pas avoir à supporter toutes leurs éventuelles questions.

En Ecriture...