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Cas de Nanaki

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Cas de Nanaki

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par  ChrisVIII - leyra0 -

. : : Les Chapitres du Cas de Nanaki : : .

Nanaki - Partie 2

* * *


L'ami de Yuffie était un jeune garçon appelé "Yuri" qui était soudainement tombé malade à Midgar. Il souffrait d'une horrible maladie qui faisait couler une substance noirâtre le long de sa jambe, on aurait dit qu'il allait mourir. A côté des travaux de reconstruction de la région de Midgar, cette maladie était un réel problème. Nanaki avait entendu dire que c'était infectieux mais Yuffie restait avec Yuri comme si cela n'avait pas d'importance et il commençait à s'inquiéter pour elle. Elle aurait du y réfléchir. Cependant, lors d'une conversation avec la jeune fille, il comprit qu'elle le savait déjà. Que signifie cette inconscience ? Non, un instant, pensa Nanaki. ce n'est pas de l'inconscience, c'est de la gentillesse. Yuffie -je ne connais pas la nature de ses liens avec ce garçon mais- elle refuse tout simplement de laisser tomber son ami. Il se mit alors à détester Yuri. Il ne comprenait pas pourquoi Yuffie prenait le risque d'être elle aussi infectée. Ca me met en colère. Mais pour autant, il n'y avait rien que Nanaki puisse faire. Après tout, c'était son ami. Cependant, quand Yuffie évoqua l'utilisation des matérias pour le guérir, il lui répondit sèchement, comme pour se venger, que c'était impossible. Yuffie se mit en colère. Ce qu'il avait prévu. Mais, il ne s'attendait pas à la tristesse qu'il lut dans ses yeux. Nanaki s'en voulut aussitôt et regretta ses mots.

Ils gagnèrent rapidement Wutai et y restèrent pour quelques jours. Yuffie commença à s'occuper des patients mis en quarantaine. Nanaki aidait volontiers quand l'occasion se présentait mais le plus souvent il se contentait d'observer la maladie. Il se dit qu'il devait se souvenir de cela aussi, que ça faisait partie de la vie.

- "Et, toi ! C'est vrai que tu peux parler ?" demanda l'un des patients.

- "C'est bizarre. Pourquoi la Shinra créerait-elle une chose comme lui ? Ils ont du se tromper et lui ont donné un coeur. Tu ne crois pas qu'ils auraient eu mieux à faire pour aider les humains ?"

- "Hmm..." c'est à ce moment-là que Nanaki comprit. Il réalisa que la capacité de penser et ressentir comme un être humain était sûrement ce qui lui permettait de les comprendre. C'était son devoir de faire savoir à son peuple, dans le futur, la manière dont les hommes avaient évolué. J'ai appris une chose de plus, pensa Nanaki.

* * *


Nanaki aurait voulu rester plus longtemps à Wutai avec Yuffie, pour observer la situation et suivre l'évolution des patients mais Yuffie lui ordonna de repartir, et de chercher des informations sur cette maladie : c'est ainsi qu'il quitta Wutai. Comme il entrait dans une gorge à partir de laquelle Wutai serait hors de vue, Nanaki se retourna et posa un dernier regard sur la ville. Il était sûr de pouvoir d'ici la petite silhouette de Yuffie s'affairant à la petite cabane construite en sortie de la ville. Il avait à l'évidence du s'avancer trop loin.

- "Tant pis. Je reviendrai." pensa Nanaki. Au même moment, il sentit une grande douleur au fond de son coeur. Gilligan. Il était revenu. Cette fois-ci, Nanaki se concentra sur Gilligan pour mieux l'identifier. L'âme noire se mit à vibrer et peu après quelque chose vint flotter à la surface. Il s'agissait des visages des habitants de Cosmo Canyon. Ils avaient l'air en paix mais, rapidement, ils disparurent, comme aspirés par cette matière noire. Ces visages... maintenant ? Il réalisa ensuite qu'il n'arrivait pas à se rappeler leurs noms et commença alors à trembler de partout. Les tremblements étaient tels qu'il du s'allonger. Rappelle-toi, rappelle-toi leurs noms. S'encouragea Nanaki. Peu après, c'est le visage de Yuffie qui vint à la surface. Elle avait l'air calme mais son expression lui était inconnue. Elle disparut ensuite à son tour dans cette mer noire. Soudainement, la mort elle-même vint flotter à la surface. Cela signifiait-il que les habitants de la vallée allaient mourir ? Nanaki se retrouva sous l'emprise de la peur.

- "Aidez-moi!" Appela Nanaki, toujours à terre, il tremblait de tout son corps et cherchait de l'aide auprès des étoiles. Alors qu'il allait appeler Yuffie à la rescousse, Gilligan disparut. Nanaki fit quelques efforts pour se redresser et regarda autour de lui. Il retourna à l'entrée de la gorge et vit Wutai. Il vit également Yuffie en plein travail.

Un jour, Yuffie vieillira et mourra. Et il y a de nombreux anciens parmi les habitants de la vallée qui mourront eux aussi, certains même avant elle. Le simple fait de penser cela était triste. Il laissa couler ses larmes, il lui faudra à n'en pas douter un petit temps avant de se remettre. Mais pourquoi Gilligan provoquait-il cette peur en lui en l'obligeant à penser à la mort ?

La forme véritable de Gilligan était-elle cette peur de voir mourir tout le monde ? Nanaki secoua la tête et chassa ces images de son esprit. Mes amis mourront tous un jour, mais pour autant je ne veux pas y penser maintenant.

A la demande de Yuffie, Nanaki changea donc ses plans et décida de faire des recherches sur la "Maladie de Midgar" telle que Yuffie et les autres l'avaient baptisée.

Le meilleur endroit pour récolter des informations était évidemment Midgar elle-même. Plus il aurait d'informations, plus cela deviendrait compliqué à comprendre. Cependant, Cloud - qui analysait toujours les choses en profondeur - et Tifa - qui était très intelligente - habitaient tous les deux là-bas donc, s'il devait y rester quelque temps, il était sûr d'apprendre quelque chose.

* * *


Pour contourner le mont Nibel, Nanaki entra dans une forêt dont il ne connaissait même pas l'existence et finit par s'y perdre. Il s'avança à pied, faisant confiance à son instinct mais la forêt était plus profonde qu'il ne le pensait. Pour autant, il continua à chercher la sortie, sans s'inquiéter outre mesure. La forêt était peut-être dense mais, en levant les yeux il pouvait se repérer en suivant les déplacements du soleil. Nanaki avança donc en se servant du savoir acquis auprès des humains. Il ne devait plus être loin de la sortie Est de la forêt.

Soudain, un coup de feu se fit entendre. A cause de l'écho Nanaki ne put définir avec certitude son origine mais il courut néanmoins dans la direction qu'il estimait la bonne. Il trouva un enfant d'une dizaine d'années, attaqué par un monstre. Le monstre ressemblait à un ours avec une longue queue. C'était peut-être effectivement un ours. Sa fourrure avait une couleur métallique, vieux gris, et ses pattes avant étaient en sang.

On a du lui tirer dessus. Le monstre, blessé, tournait autour du petit garçon qui s'était reculé et assis: il avait l'air terrifié. On aurait dit que le monstre se demandait que faire de l'enfant. Très vite cependant, il devint fou, les yeux injectés et pleins de rage, il s'approcha lentement de sa victime. Nanaki bondit du buisson dans lequel il se cachait et, attrapant l'enfant par ses vêtements, il le mit à l'écart. Une fois l'enfant à l'abri, Nanaki retourna faire face à l'ours. Ce changement d'adversaire laissa l'ours indifférent, il chargea en direction de Nanaki qui pouvait voir les griffes de ses pattes pointer sous la fourrure. Je vais avoir de sérieux problèmes si je me fais toucher par ces griffes. Pensa Nanaki. - "Le point faible des ours de Nibel c'est leur gorge ! Vas-y Red !" Encouragea soudainement le garçon. Nanaki resta un instant perplexe de recevoir un ordre mais il reconnut qu'effectivement la gorge est le point faible de beaucoup de bêtes alors il concentrerait ses attaques sur ce point. Cela faisait bien longtemps que Nanaki n'avait pas grogné, montré les dents pour intimider son ennemi. L'ours de Nibel se figea et, pour la première fois, il sembla mesurer la force de son adversaire. Tous les deux se regardèrent fixement.

- "Qu'est-ce que tu attends ? Vas-y Red !"

Arrête de me donner des ordres, pensa Nanaki. Les humains ne devraient rien avoir à dire dans un combat où les bêtes n'ont aucune autre arme que leur propre corps. La forêt est le domaine des bêtes.

A ce moment-là, il entendit un nouveau coup de feu. Au même instant, le sang gicla de la gorge de l'ours et son corps s'affaissa lourdement. Un homme - certainement un chasseur - bondit aussitôt après du fourré où il s'était caché. Il s'approcha de l'ours et l'acheva d'un coup. La respiration de l'ours s'arrêta.

Le chasseur se retourna ensuite et pointa son fusil sur Nanaki. Il avait l'air méfiant et ne semblait pas encore décidé à tirer.

- "Papa, ne tire pas ! Il m'a sauvé. C'est le destin. C'est un signe de Dieu. Je veux ramener Red à la maison avec nous" Dit le petit garçon en se plaquant dans la ligne de feu.

- "Red dis-tu ?" Répondit le chasseur.

- "Oui. Il est rouge alors c'est Red".

Quel nom affreux, pensa Nanaki. Ca lui rappelait un homme qui lui avait donné ce nom, un jour. Il haussa le ton et grogna pour montrer son désaccord. Le père et le fils se reculèrent légèrement par prudence.

- "Tu peux parler, n'est-ce pas ?" Dit le chasseur, le fusil toujours pointé sur Nanaki. "Il y a longtemps, la Shinra Company donnait des récompenses pour votre espèce. Une sorte de loup géant. Fourrure rouge et flamme au bout de la queue. Bon sang ! Si je t'avais attrapé l'année dernière, je serais riche !"

Oui, c'est vrai, je peux parler. Et très certainement même avec plus de sagesse que vous deux. Mais je ne veux pas parler. Pas à vous. Ceux qui me tiennent en joue et donnent des ordres à tout va ne sont pas des amis. Nanaki se retourna et bondit tranquillement dans les buissons.

- "Bon sang!"

Un coup de feu. La balle frôla Nanaki à l'oreille. Tu vois, en fin de compte tu as tiré. Tu es le genre d'homme qui me mettrait en cage si tu m'attrapais. Puis tu chercherais à me faire parler. Et tu pensais que nous pourrions nous entendre.

Après avoir mis quelque distance entre lui et les chasseurs, Nanaki s'arrêta et s'assura qu'ils ne le pourchassaient pas. Il fit alors demi-tour et retourna dans la clairière. Le père et le fils y étaient toujours, ils découpaient le corps de l'ours.

- "Papa, je veux Red".

- "Oui, il pourrait nous ramener de l'argent. La Shinra n'existe peut-être plus mais on pourrait préparer un petit spectacle avec lui. Ou même peut-être l'emmener au Golden Saucer."

- "Non, je veux que l'on soit amis."

- "Ne sois pas bête." Dit le chasseur comme il coupait la queue de l'animal. "Ce n'est pas un chat ou un chien. Tu ne pourras pas le dresser"

Tu ne le pourras pas non plus. Ajouta Nanaki.

- "Bon. Et maintenant, ramener du monde ici..."

- "Qu'est-ce que tu vas faire ?"

- "La seule chose dont on se servait jusque-là est la queue des ours de Nibel, hein ? La Shinra nous l'achetait cher car ils s'en servaient comme stimulant pour le Soldat. Mais, à partir de maintenant, on va se servir de la viande aussi. Ce n'est pas très bon mais ça n'est pas mauvais non plus. Bien cuisiné, ça peut même être décent"

- "Oh ! On va le manger ?"

- "Oui, la nourriture commence à devenir rare. Je ne sais pas si ça va s'aggraver ou se résoudre bientôt mais compte sur moi pour profiter de l'occasion et gagner de l'argent."

Le père et le fils laissèrent le corps de l'ours tel quel et s'en allèrent. Le chasseur n'était pas un mauvais homme. Il voulait juste être fort et survivre aux temps difficiles. Que les ours de Nibel soient comestibles était un fait. Tout être vivant devait manger, sinon, c'était la mort.

Un jour, Bugenhagen avait dit quelque chose à Nanaki. Il lui avait dit que ce qui différenciait les animaux et les monstres, c'était la manière dont ils traitaient le corps de leur adversaire. Les animaux tuent les autres pour manger, les monstres se contentent de tuer. Ils cherchent aussitôt leur prochaine victime. Quand on pense à cette différence, les hommes ne sont pas loin des monstres. Si la seule chose qui l'intéresse chez l'ours de Nibel est la queue, alors oui, on pouvait le traiter de monstre. Mais c'est une autre histoire s'il s'agit de survivre. C'était évidemment un peu injuste qu'il possède une arme, mais ainsi fonctionne la chaine alimentaire. Tout de même, le père et le fils ne devraient pas en faire à leur guise comme ca. Pour autant je ne peux pas me mêler à ce problème, pensa Nanaki. Nanaki avait vécu en compagnie des hommes depuis son plus jeune âge et c'était la raison pour laquelle il chassait très peu. Si peu qu'il s'était arrêté à la simple idée de chasser. Quand il avait pensé à la façon dont il allait prendre la vie de sa victime, sans intention de la manger, il s'était dit qu'il était un monstre. Oui. Je n'ai pas le droit de les juger. De nombreux humains prennent la vie des animaux sans s'en rendre compte, ils les mangent pour vivre. Même s'ils en étaient conscients, ils éviteraient de trop y penser, sauf ceux qui gagnent leur vie avec la chasse. Nanaki en faisait autant. Il n'y avait pas de quoi philosopher des heures. Et quand bien même on pourrait définir ce qu'est un comportement correct, il ne trouverait très certainement pas la réponse comme ca, maintenant.

- "Eeeewwww!" Un long cri strident retentit alors. Deux jeunes ours de Nibel arrivèrent en courant vers la carcasse. Les petits animaux présents s'enfuirent rapidement, en panique. Les petits ours se frottèrent au corps - a priori leur mère - et le touchèrent de la truffe et avec leurs petites pattes. Ils cherchent certainement à la réveiller. Nanaki les regardait faire, impuissant. Puis il se souvint. Le chasseur a dit qu'il allait revenir, avec d'autres. Si les petits restent là, ils seront en danger. L'idée de rester passif à attendre quitta aussitôt son esprit. Il laissa sa cachette et s'adressa aux petits.

- "Je sais ce que vous ressentez mais c'est dangereux ici. Venez, avec moi."

Nanaki regagna les fourrés espérant qu'ils le suivraient. Cependant, ses mots restèrent dans le vide, les petits le regardèrent avec une expression qu'il ne comprenait pas.

- "Ce n'est pas bien de rester là, les humains vont revenir."

Après quelques instants de réflexion, il s'avança vers l'un des deux et le prit dans sa gueule.

- "Eeeewwww!" Appela le petit prisonnier de Nanaki, son frère lui répondit "Eeeewwww!"

Bien. Commenta Nanaki pour lui même tout en se frayant un passage dans la broussaille. Le deuxième le suivait.

- "Oui, c'est bien."

Nanaki s'enfonça dans la forêt. Il s'arrêtait de temps à autres pour laisser le temps au second de le rattraper: il y mettait toutes ses forces. Une fois assuré qu'il suivait toujours, Nanaki repartait. Ainsi jusqu'à ce qu'ils arrivent à une petite clairière. Il y avait de vieilles pierres arrangées dans l'espace et Nanaki reconnut là le travail des humains. Observant les alentours, Nanaki vit que les matériaux étaient certes empilés mais sans ordre particulier. Est-ce que quelqu'un essaie de construire quelque chose ici ? Il ne voyait pour autant aucun signe marquant le passage de l'homme. Tout semblait avoir été laissé à l'abandon quelque temps déjà auparavant.

Nanaki posa le petit qu'il avait gardé jusque-là. Il fut surpris de le voir immobile mais en tendant l'oreille il reconnut le bruit de la respiration régulière du sommeil. Ces petites créatures sont si innocentes. Pensa Nanaki. Le petit frère arriva à son tour, il émit un petit cri "Eeww!" et courut sans hésitation vers eux. Il renifla. Peut-être était-il curieux de l'odeur familière que Nanaki avait. Il renifla ensuite son frère. Bientôt, ou parce qu'il était satisfait, ou parce qu'il était fatigué, il bailla un grand coup et s'endormit, roulé en boule contre lui.

- "Ils sont mignons" Se dit Nanaki. Puis il prit conscience de la situation. Que faire maintenant ? Je suis responsable de ces petits. Nanaki s'allongea et observa les deux frères. Pourront-ils survivre sans leur mère ? Qu'est-ce que ca mange un ours de Nibel ? A première vue, c'était de féroces carnivores mais ces animaux avaient un régime alimentaire varié, un peu comme Nanaki. Si c'était vrai, alors la forêt devrait être riche en aliments - Nanaki prit sa décision. Il irait leur chercher de la nourriture avant de quitter la forêt. Il s'inquiétait de l'avenir de ces frères mais il ne pouvait pas veiller indéfiniment sur eux. Il serait mieux pour tous qu'ils se séparent avant de trop s'attacher. Mais, auparavant... Nanaki bailla à son tour et ferma les yeux.

Nanaki les rouvrit quelques minutes plus tard. Les petits étaient nulle part. Ils sont donc partis à l'aventure. Bonne chance. Aussitôt avait-il pensé ses mots qu'il remarqua une présence étrange à son côté. Tournant la tête, il vit que les deux frères s'étaient nichés contre lui et dormaient profondément.

"Ça ne va pas - ça ne va pas du tout"

C'est alors que Nanaki prit conscience que son coeur était plein d'un sentiment jusque-là inconnu. Un sentiment qui défiait toute raison. Il était résolu à prendre soin d'eux jusqu'à ce qu'ils deviennent indépendants.

Nanaki apprit donc la chasse aux petits qu'il baptisa "Pazu" et "Rin". Lui-même n'était pas le meilleur chasseur mais il les força à écouter avec attention, comme si ce talent pouvait faire une différence. Il ne ressentit aucune culpabilité à prendre la vie d'autres créatures. C'était le juste prix de la survie. Parfois, ils croisaient d'autres ours de Nibel. Nanaki tentait bien de leur faire comprendre qu'il n'était pas un ennemi mais ils l'ignoraient toujours. A chaque fois que cela se produisait, il se disait qu'il n'aurait pas du se mêler de cette histoire. Non, il avait peut-être fini par être accepté comme un ami dans cette forêt. Toutes sortes de pensées lui traversaient l'esprit. Chaque jour il découvrait quelque chose de nouveau et, bien qu'il ait son lot de soucis quotidiens, les jours s'écoulaient généralement paisibles. Parfois il s'interrogeait de savoir si ce style de vie était bon. Il se disait alors que ca faisait partie de son voyage et de sa mission, ce qui n'empêchait pas qu'il était satisfait.

Rapidement cependant, les humains se firent de plus en plus nombreux dans la forêt, ils chassaient quasiment tous les jours. La chasse à l'ours de Nibel se régularisait peu à peu. L'idée de manger de la viande d'ours était acceptée. Nanaki comprit alors qu'il ne pouvait pas se contenter d'apprendre à Rin et Pazu à chasser, il devait aussi leur apprendre à fuir les hommes.

Nanaki ne sut rapidement plus depuis combien de jours, de mois il était dans la forêt. Mesurer le temps est typique des humains. Pensa Nanaki. Je peux vivre avec les hommes comme avec les bêtes et pour le moment, je vis avec les bêtes. Au début, ça le peinait de penser ainsi. Maintenant il l'envisageait calmement. Je raconterai cette histoire une fois revenu dans le monde des hommes. J'ai vécu un temps dans une forêt avec les bêtes. C'était nécessaire pour acquérir les éléments de survie d'une bête. C'est ce que je dirai.

Gilligan apparut de nombreuses fois en Nanaki. Aux visages connus s'ajoutèrent ceux de Pazu et de Rin. Le visage des deux frères apparaissait dans l'âme noire avant de s'y noyer et d'y disparaître, laissant Nanaki tremblant de peur. Cependant, cette peur repartait sitôt qu'il sentait les deux petits blottis contre lui. Nanaki savait désormais qui était Gilligan. C'était la peur de perdre. C'était la peur de perdre les êtres qui lui étaient chers qui faisait trembler Nanaki. Maintenant qu'il le savait, il ne craignait plus Gilligan. On ne pouvait rien accomplir si l'on avait peur de perdre.

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『FINAL FANTASY VII: EXPÉRIENCE』- FF7 le roman