Lire la nouvelle

: : .

The Maiden who Travels the Planet

: :

Lire la nouvelle

: :

le Mardi 21 Août 2012

par Squalionheart -

^L Chapitre 1 : :

Chapitre 1

Oui. Peu importe où elle allait.

Elle avait atteint le fond du lac. Malgré ça, Aerith continuait à tomber.

Après ces quelques années de vie, son corps physique reposait maintenant au fond de l'eau recouvert par les algues telles de la neige. C'était représentatif de la séparation entre ces 22 courtes années de vie et l'éternité. Le vaisseau qui avait été séparé de l'âme retournait doucement vers la Terre dans une eau pure.
La conscience d'Aerith atteignait un niveau encore inférieur.
Rien ne changeait alors qu'elle respirait légèrement la poussière qui flottait autour d'elle. Aerith continuait à couler, traversant des couches de plus en plus épaisses. La seule chose qu'elle pouvait voir maintenant était les ténèbres... Mais c'était un monde chaud, légèrement éclairé où elle ne se sentait plus seule.
Elle se rendit rapidement compte qu'elle ne sentait plus de poussière ou de boue. Ses sens s'étaient ajustés ce qui lui permit de mieux percevoir les choses autour d'elle. Ses 5 sens qui avaient atteint un haut niveau de sensibilité lui permettaient de saisir la réelle nature des choses.
Le monde qu'elle pouvait voir maintenant n'était pas fait de ténèbres.
Elle était à l'intérieur d'un faible brasier de couleur verte qui s'entourait autour d'elle. Dans le même temps, elle reconnut ce qu'elle voyait. L'énergie qui se séparait en milliers de, non, en millions de filets coulait et circulait dans tous les recoins de la planète. La vague qui l'avait engloutie était l'un de ces filets qui se séparait des autres. La quantité d'énergie Mako que la planète avait était bien au-delà de ce que les humains pouvaient imaginer et ne pouvait être représentée par de simples figures.
Aerith observait comme si la planète était le coeur de la vie. Elle contemplait la brillance de la rivière de la vie qui flottait autour. Elle reconnut la source de vie où toute chose devait retourner.
C'était un endroit remplit d'énergie où d'innombrables âmes avaient fusionné avec leurs expériences et leurs connaissances. Même leurs mémoires étaient mélangées. Mais Aerith était entière. Elle resta dans un endroit où la conscience de la mort tournait et tourbillonnait, gardant l'aspect qu'elle avait quand elle était vivante. Elle avait gardé la conscience de l'Aerith Gainsborough qu'elle était dans le passé et dérivait maintenant avec la rivière de la vie.
Elle ne savait pas où allait l'amener cette voie.
En tant que dernière survivante des Cetras, elle avait le rôle de maintenir la richesse de la Grande Terre durant le voyage de sa vie. Aerith parlait à la planète. Elle parlait à la conscience qui était une partie de la rivière de la vie, c'était son rôle. Elle avait dit que la mort n'était pas la fin de la vie.
Beaucoup de gens pensent que la mort signifie qu'ils vont disparaître, avoir leur conscience engouffrée dans les ténèbres, ne plus jamais se réveiller, un néant qui ne peut être compris. Ils pensent que la mort est synonyme de totale annihilation. C'est pour cela que les humains sont effrayés par la mort. Ils ont peur de perdre leur existence. Même s'ils se rendent compte par eux-mêmes qu'ils étaient une race qui à une courte durée de vie, ils sont très nombreux à vouloir l'éviter, même ceux qui ont atteint un grand âge après une vie bien remplie.
Aerith savait que la mort ne signifiait pas l'annihilation. Elle connaissait même l'endroit où un Cetra allait quand il avait accompli sa mission sur terre. C'est pour cette raison qu'elle avait accepté la mort courageusement même quand elle avait eu le sentiment que cela allait lui arriver dans un futur proche. Elle avait pleinement accompli sa mission de la façon dont elle avait voulu, sans peur. Son coeur était en paix même si la conscience des humains, qui avaient perdu depuis longtemps leur capacité de parler à la Planète, disait qu'elle avait une mort non naturelle. Elle n'avait aucun regret tel que souhaiter d'être encore vivante ou parce qu'elle avait laissé tomber sa mission.
Néanmoins, elle était triste. Son coeur souffrait.
Tous les compagnons qu'elle avait eu pendant son voyage, les gens aux cotés desquels elle avait grandi, la mère qui l'avait élevé et qui s'était occupé d'elle pendant 15 années, Elmyra, les gens qu'elle ne connaissait pas trop bien, les gens qu'elle aurait pu rencontrer dans le futur, les gens qu'elle n'avait pas rencontré... Le fait était qu'elle ne pouvait plus être avec les vivants.
Aerith savait aussi que les gens qu'elle avait laissé étaient triste. Ils ne savaient même pas qu'elle continuait à exister en tant qu'esprit. Ils n'avaient pas besoin de savoir. Même si elle le souhaitait, la tristesse ne disparaîtrait pas même s'ils savaient la vérité. La connaissance de la douleur de chacun lui procurait encore plus de chagrin.
La peine d'Aerith était encore plus grande quand elle pensait à Clad.
Elle avait eu de bons sentiments à son égard. Au début, elle trouva qu'il avait beaucoup de points communs avec son premier amour. Néanmoins, son apparence, sa voix et sa personnalité n'étaient pas pareilles et il lui apparaissait comme une personne mystérieuse... Mais rapidement cela n'eut aucune importance. Elle l'aimait encore plus que son premier amour. Clad était son héros et il ne pouvait se tenir éloigné du danger. Pour elle, c'était quelqu'un plein de confiance, cool et qui serait capable de disparaître en un clin d'oeil. Elle aurait voulu rester à ses cotés pour toujours si elle l'avait pu. C'était ça qu'elle voulait.
Quand elle quitta ses compagnons pour se diriger vers la cité oubliée, le coeur de Clad était comme un oeuf sur le point d'éclore. Il n'allait pas se casser comme pour faire une omelette mais juste pour que le jaune s'écoule seul. C'était comme si son esprit allait se briser. Elle voulait le réconforter. Si elle n'avait pas été la dernière survivante Cetra, c'est probablement ce qu'elle aurait fait, sans aucun doute.

Cependant...

L'homme pâle vêtu de noir et d'argent, celui qui avait été un héros, poursuivait la volonté du "désastre qui est tombé des cieux", Jenova ; il était devenu fou. Il était sur le point d'invoquer la plus puissante magie destructrice, le météore, en utilisant la materia noire. Chargée d'une mission par ses ancêtres Cetra, elle n'avait d'autre choix que de s'en occuper. Tôt ou tard, Sephiroth allait invoquer le météore qui allait certainement infliger de grands dommages à la planète. Cela causerait une blessure qui serait même capable de détruire la planète. Sans aucun doute, la planète serait obligée d'utiliser une très grande quantité de rivière de la vie pour se soigner. C'était ce que Sephiroth voulait car il voulait rendre cette puissance sienne. Apres cela, il ne ferait plus qu'un avec la planète et deviendrait l'égal des dieux. Alors il brûlerait à mort tous les humains qu'il détestait. Elle savait que le cycle de la vie ainsi que l'avenir de la planète prendraient fin.
Aerith pouvait sentir aux murmures de la planète que quelque chose pouvait être fait pour prévenir le pire d'arriver. Elle savait aussi que c'était quelque chose, en tant que dernière Cetra, qu'elle était la seule à pouvoir faire. Elle ne pouvait en obtenir une connaissance parfaite que dans la cité oubliée. Mais aller là-bas signifiait qu'elle allait être le principal obstacle au plan de Sephiroth.
C'est à ce moment là qu'Aerith hésita. Allait-elle laisser mourir tous les hommes ou allait-elle essayer d'éviter ce désastre en échange de sa vie... Mais elle n'a jamais réellement pensé à cela car elle était déjà prête. Quand elle hésitât à quitter Clad dans la douleur, elle aurait du penser qu'elle ne pourrait pas sauver ses compagnons et l'ensemble des gens de ce monde. Elle avait déjà pris sa décision. Il n'y avait pas d'autre choix. C'était aussi pour Clad qu'elle faisait ça.
C'est ainsi que seule, elle se rendit au plus profond de la cité oubliée pour découvrir ce qu'elle devait faire. En effet, la clé était la dernière Cetra. C'était la materia blanche qui se transmettait entre Cetra... Comme si elle tenait le destin du dernier Cetra, cet accessoire pouvait invoquer l'ultime magie blanche sacrée nécessaire pour contrer le météore. Le "Sacre" devait contrer le météore. C'était la materia que lui avait confié sa mère, Ifalna. Elle ne l'avait jamais utilisé auparavant et l'avait toujours caché à l'intérieur de son ruban, elle ne la quittait jamais. Elle avait la materia blanche. En possession de cette materia, elle pria de tout son coeur. Au travers de la materia, elle parlait à la planète pour tenter d'invoquer la magie blanche sacrée qui devait détruire le météore.
Même la plus légère hésitation aurait pu avoir comme conséquence que ses prières n'atteignent pas la planète. Mais elle y arriva. Les conditions furent remplies avant que Sephiroth ne la frappe. Elle accepta la mort qu'elle pressentait depuis longtemps au moment où l'épée la transperça. Elle paraissait en paix.
Mais un cri la traversa.
Ce n'était pas le son de son cri. Si cela avait été le sien, elle aurait du sentir le sang jaillissant par sa bouche et la fureur qui l'aurait fait sortir des profondeurs de son âme. C'était le cri provenant du coeur de Clad en train de se briser. C'était le cri de son coeur qu'il ne pourrait jamais soigner de la peine qu'il avait ressentit lors de la mort d'Aerith, le ressentiment envers lui-même et la haine envers Sephiroth.
Elle fut étonnée de la grande douleur qu'elle ressentit. Elle était quelque peu contente de savoir qu'il pensait à elle mais la douleur était bien plus forte. Il n'y avait rien qu'elle pouvait faire pour la souffrance de Clad et la douleur emplissait son coeur.
La douleur continua alors qu'elle était dans la rivière de la vie.
Bien qu'elle n'avait plus de corps, elle reconnaissait la douleur en créant une image d'elle même dans son esprit. Aerith baissa son regard alors qu'elle mettait ses mains sur son coeur palpitant... Rapidement, elle réalisa quelque chose.
Tout autour d'elle, il y avait un nombre incalculable de consciences. Il y avait un grand nombre de voix et de mémoires. Tout le monde autour d'elle était quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti dans l'église de Midgar. Comme elle, les âmes de ceux qui étaient morts retournaient à la planète et ils étaient tous là.
Néanmoins, elle ne pouvait voir quelqu'un qui avait la même forme qu'elle. De ce qu'elle pouvait voir, elle était la seule à avoir gardé l'image de son être passé dans la brume de l'énergie bouillonnante des consciences.
«Je me demande... si c'est parce que je suis une Cetra ?»
Les mots sortirent d'Aerith tels un murmure. Ici les mots et les pensées étaient la même chose. Comme une entité de conscience, ses pensées et ses sentiments étaient seulement exprimés par les remous qu'elle émettait. De même, l'impressionnant nombre de mémoires présentes dans la rivière de la vie l'atteignait par d'autres sortes de vagues. Tout autour d'elle, elle entendait les chuchotements dont, si on ne conservait pas un ego fort, on ne pourrait plus savoir de quelles consciences ils venaient.
«J'espère que mes mots pourront atteindre Clad...»
Elle souffla d'un air contrarié. Elle n'était pas affectée par la confusion des différentes consciences qui existait dans cette mer de mémoires et de connaissances à l'intérieur de l'énergie Mako. Grâce à son expérience passée à entendre la voix de la planète quand elle était jeune, elle avait accumulé énormément de patience. Aerith avait atteint un niveau qui lui permettait de maintenir sa propre conscience sans perdre sa personnalité.
Mais elle compris que retourner à la planète dépendait de comment elle avait été séparée en tant qu'entité. Même si des gouttes d'eau tombent dans une rivière, elles se mélangent à elle et il est impossible de les retrouver. Peu importe de savoir ce qu'elle était, elle pensa qu'il était étrange que son âme puisse rester entière dans la vaste mer d'énergie des consciences.
«Mais la rivière de la vie doit être un Cetra aussi, juste comme moi. Ma mère est morte et elle était aussi une Cetra... C'était il y a 15 ans. Après ce temps, peut-être que moi aussi je disparaîtrais et ne ferais qu'un avec la planète aussi»
Inclinant sa tête sur le côté, elle réfléchit un peu plus à ça.
«Est-ce que je serais capable de parler avec Clad ? Comme ça je pourrais lui dire que je vais bien... C'est un peu étrange de dire que je vais bien mais je peux être plus claire sur mon état ici»
Peut-être qu'elle pouvait aussi être un peu plus claire sur ses sentiments à propos de Clad ici. Ils seraient alors peut-être vu comme une famille ou des amoureux... Durant sa vie à Midgar, elle avait senti plusieurs âmes qui avaient essayé de confesser leurs amours. Ceux qui ont ce genre de sentiments ou ceux qui les ont laissé derrière eux peuvent conserver leurs consciences entières.
«Mais est ce que cela veut dire que je disparaîtrai aussitôt que je rencontrerai Clad ? Je me demande ce qui se passerait ou... est-ce qu'il me reste encore quelque chose à faire... ?»
A cet instant, Aerith ressentit comme une subite montée d'énergie en elle. Elle serra l'un de ses poings et frappa dans la paume de son autre main, elle sentit quelque chose. C'était seulement l'imagination de son fantôme entrain de sa frapper dans les mains mais elle put clairement entendre le "clap".
«Cela se tient. Il y a une raison à tout ça. Il doit y avoir une raison pour laquelle je n'ai pas encore fusionné avec la rivière de la vie, une raison pour laquelle je suis encore ici et que je suis ce que je suis. Un peu de la même façon que j'étais la seule dans le monde à pouvoir invoquer le Sacre de la planète... Il doit me rester quelque chose à faire»
Juste au moment où cette pensé traversa son esprit, elle sentit une légère agitation de la planète. Cela ne provenait pas d'une conscience individuelle mais de la planète telle une seule et unique entité comme pour confirmer ce qu'elle pensait.
«... Je vois, je me demande ce que c'est»
Sa question amena une réponse silencieuse. La planète elle aussi devait apprendre ce que c'était.
Elle sourit comme les fleurs qu'elle vendait dans les taudis. Dans la douce lumière fluorescente, ce sourire qui était apprécié par tout le monde.
«C'est d'accord. Il y a encore des gens de qui je ne veux pas être séparée. Je ne peux pas encore dormir. Jusqu'à ce que mon heure arrive, j'errerai ici pendant un petit moment. Je passerai mon temps ici, dans la planète... Dans notre terre promise...»
Souhaitant qu'elle puisse envoyer ses pensées, Aerith regarda vers le ciel... Elle regardait au travers de la surface de la planète. Les particules de Mako qui flottaient autour ressemblaient aux étoiles de la nuit.
Elle regardait vers le ciel comme cette fois où elle avait été assise aux côtés de Clad autour du feu de camps de Canyon Cosmo.

Précédente - Chapitre 1 - Suivante

COMPILATION of FINAL FANTASY VII