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Unique spin-off de Final Fantasy VII destiné à la Playstation 2, Dirge of Cerberus permet à Square-Enix de remettre sur le devant de la scène l'un des personnages les plus charismatiques de l'odyssée vidéo-ludique : le ténébreux Vincent Valentine. Sur le papier le contrat est alléchant, dans les faits il peut en être tout autrement. Coup de maître ou instrument de gain désincarné ?



Trois ans se sont écoulés depuis la victoire de Cloud sur Sephiroth. Consécutivement aux effets du Météore, la Planète s'est transformée en un vaste champ de ruines, mêlant de concert le chaos ambiant au désespoir des populations. Pourtant, au fil du temps, les habitants de cette terre autrefois paisible et fertile se rapprochent, galvanisés par le désir de reconstruire le monde qui fut jadis le leur. La paix, variable fragile et relative, n'est cependant que de courte durée. Selon les rumeurs, des centaines de personnes disparaîtraient chaque nuit dans la cité portuaire de Junon ; on peut également, selon les dires, entendre d'atroces hurlements aux abords de Midgar, ville fantôme depuis la dévastatrice confrontation du Météore et du Sacre. Finalement, le semblant de paix régnant sur ce monde traumatisé ne tarde pas à s'effondrer. Alors que les habitants de la petite ville de Kalm, autrefois partiellement rasée, célébrent sa reconstruction en organisant de grandes festivités, un groupe terroriste revendiquant l'appellation « DeepGround » débarque et massacre la population dans un atroce bain de sang. Vincent Valentine, convié par son ami Reeve Tuesti, ne tardera pas à prendre part aux combats, et cette fois-ci, le beau ténébreux en fait une affaire personnelle.



Pour passer aux caractéristiques du jeu à proprement parler, on s'aperçoit d'emblée que Square-Enix n'a, une fois de plus, pas prit la peine d'inclure le sacro-saint mode 60 Hz à notre version PAL (ce qui est pourtant devenu une habitude chez nombre d'autres développeurs) mais s'est plutôt contenté de nous livrer un jeu en 50 Hz optimisé. Ce dernier cependant, à l'instar de celui de Kingdom Hearts II, se révèle être d'excellente facture, ainsi on ne remarquera quasiment aucune différence d'ordre graphique ou de fluidité avec les versions japonaises et américaines. Tout en restant dans les particularités de cette version européenne, on note également que le mode online implanté par Square-Enix ne s'est pas échoué sur nos côtes, il n'aura finalement pas quitté celles de l'archipel nippon (son « non-succès » a d'ailleurs contraint Square-Enix à fermer ses serveurs près d'un an après leur mise en service). Le multijoueur est donc remplacé par une succession de missions spéciales accessibles seulement après avoir bouclé le jeu au moins une fois, il se révèle bien vite que l'inintérêt qu'elles procurent égale leur difficulté mal dosée ; Square-Enix ayant sans doute tenu a prolonger la durée de vie un peu chiche de son soft. En effet celui-ci ne vous tiendra en haleine que pendant une petite dizaine d'heures divisées en 12 chapitres successifs (séquencés généralement en fonction des changements de lieux). Les plus téméraires pourront s'essayer aux divers modes de difficulté (dont le fameux mode « Cerbère », rajouté par rapport à la version originale, et autant dire qu'il va vous falloir du courage !) et ainsi prolonger cette durée de vie qui est, vous l'aurez sans doute compris- plus que limitée.



D'un point de vue graphique, la surprise procurée par le premier niveau (ruelles animées, effets de lumière réussis, haut niveau de détail sur les édifices, peu d'aliasing, etc...) ne sera que de courte durée. En effet, les environnements suivants seront composés de falaises taillées à la serpe, de pixels grossièrement visibles sur les textures, de ridicules bâtiments en 2D en fond de champ (comme c'est le cas à Egde par exemple) et de jeux d'ombres n'étant pas ce qu'il y a de plus convaincant sur la 128 bits de Sony ; globalement, le jeu accuse 2 ou 3 ans de retard sur ce que proposent les autres éditeurs. En contrepartie la fluidité du jeu est exemplaire sur cette console réputée pour ses fréquents problèmes de framerate, dommage que le reste n'ait pas suivi. Le chara-design de Nomura est une fois de plus excellent, le jeune graphiste nous enchante par ses personnages au charisme ravageur (ne trouvez vous pas Rosso magnifique ?). La mise en scène des cut-scenes est magistrale, avec notamment des animations faciales à en tomber par terre pour de la Playstation 2 (ce qui n'est cependant pas le cas lors des phases de gameplay, où les PNJ semblent avoir les même modèles 3D que ceux de Final Fantasy X...). L'apothéose est atteinte lors des cinématiques, basées sur le moteur graphique d'Advent Children, Square-Enix nous démontre une fois de plus qu'aucun studio ne peut se hisser à son niveau en terme d'images de synthèses sur console.



Pour sa part la prise en main se veut très intuitive, il ne faudra pas plus de quelques minutes pour l'assimiler complètement. De plus, pour s'initier à ce nouveau genre (Gun-shoot RPG), Dirge of Cerberus comporte un didacticiel très complet, accessible depuis le menu principal ; il ne fait aucun doute que les plus réfractaires au genre auront bien vite le jeu totalement en main. Le joystick gauche permet de se mouvoir, la touche croix de sauter (possibilité de faire un double saut en appuyant deux fois), carré de s'accroupir (on pourra utiliser une action spéciale proche de la roulade dans son utilité en appuyant sur carré tout en avançant) et rond d'attaquer au corps à corps. Le joystick droit sert quand à lui à contrôler une caméra extrêmement capricieuse qui aura tendance à nous faire perdre trop facilement les ennemis de vue lorsque ceux-ci se déplaceront un peu trop vite. La vue par défaut est placée derrière Vincent, proposant par conséquent une action à la 3ème personne. R1 sert à tirer et juste derrière R2 à recharger son arme équipée, à noter qu'en début de partie trois types de ciblages seront proposés, allant du plus simple (automatique) au plus complexe à maîtriser (manuel). Il sera également possible de se servir des matérias équipées via la touche L1, mais je reviendrai plus bas quant à leur association.



Le gros de l'action est composé de missions ayant pour but de vous faire traverser divers lieux pour atteindre un point ciblé sur une carte (accessible par le biais de la touche directionnelle du haut).Les objectifs ne sont guère variés et se limitent généralement à progresser, trouver des dossiers ou protéger des civils ; les routes sont fréquemment entrecoupées d'obstacles franchissables seulement une fois que vous aurez trouvé le badge adéquat. De nombreux ennemis aussi intelligents qu'une armée de balais-brosse en colère seront présents pour vous barrer la route. L'IA passive empêchera d'avoir recours à la moindre once de tactique, imposant le bourrinage comme seule règle d'or. Il est conseillé de commencer la partie dans un niveau de difficulté élevé tellement les gunfights peuvent s'avérer mous et la progression linéaire, de ce point de vue, Dirge of Cerberus fait pâle figure face à une des séries phare de Capcom. Moults objets seront à votre disposition pour vous soutenir dans votre violente quête aux relents de poudre : potions, queues de phénix, éther et j'en passe, autant d'items en hommage au jeu culte. Quelques boss relativement faibles (bien qu'ils en jettent dans les cinématiques) viendront vous défier aux points clés de votre aventure. Point positif, Square-Enix a pensé à inclure la limite de Vincent, la Bête Galienne ; il pourra donc se transformer afin d'accroître sa puissance et se retrouver par conséquent sur un pied d'égalité avec tous les dangers qui le guettent. Malgré ces quelques bonnes idées, la jouabilité laisse un goût amer dans la bouche, allant de l'incapacité à sauter par-dessus une simple barrière au manque récurant d'interactivité avec l'environnement dû à un moteur physique à la ramasse (inexistant?), Dirge of Cerberus laisse une petite impression d'inachevé.



L'originalité du soft provient de son mode de customisation d'armes. Vincent en disposera de trois type au fur et à mesure de sa progression dans le jeu ; un pistolet (le Cerberus), un fusil de sniper et une mitraillette. Chacune pourra être améliorée en y combinant divers objets : lunette pour accroître la précision, matéria feu pour lancer des boules incandescentes sur vos opposants, glissière plus longue pour améliorer la précision, j'en passe et des meilleures. Force est de reconnaître que ce système pourtant simple propose une énorme variété de dispositions possibles et imaginables, ce qui permettra de créer sa propre arme personnalisée, une indéniable réussite de la part des concepteurs. Ensuite, Dirge of Cerberus intègre en son sein plusieurs éléments s'apparentant au RPG pur et dur ; ainsi, à chaque fin de mission, Vincent reçoit des points d'expérience en fonction de ses performances sur le terrain. Ces acquis permettront d'améliorer son statut et ses capacités dans différents domaines (attaque, vitesse, défense, etc...) comme dans tout jeu de rôle qui se respecte. Il peut également choisir de convertir ces points d'expérience en Gils (monnaie la plus courante dans la série Final Fantasy) pour les ajouter à ceux récupérés en missions et jouir ainsi de la possibilité d'acheter des objets dans les magasins en cours de missions ou entre les niveaux (améliorant ainsi ses armes ou faisant le plein d'items curatifs et autres objets de soutient).



La musique du jeu n'est elle non plus pas en reste, c'est Masashi Hamauzu qui remplace Nobuo Uematsu pour la suite de son oeuvre (en fait le seul membre restant de l'équipe d'origine est Nomura, à son poste de chara-designer), entraînant ainsi une véritable fracture musicale dans ce spin-off. On découvre ici un artiste complet, mêlant thèmes orchestrés, mélodies au piano rappelant ses travaux sur l'OST de Final Fantasy X et pistes beaucoup plus rythmées lors des affrontements. Hamauzu signe ici une soundtrack sombre, presque oppressante mais en profond accord avec le jeu et nous livre ainsi des instants d'exceptions à l'écoute de certaines pistes : notamment le thème de la ville d'Edge, « Silent Edge », le thème principal ou encore le tragique mais pourtant tellement magnifique thème de Lucrécia, personnage qui sera ici au centre des débats dans cet opus censé nous éclairer sur le passé du personnage le plus mystérieux de l'épisode original.

. : : En résumé : : .
Points positifs Points négatifs
- Vincent, la classe à l'état pur !
- Le scénario, intéressant
- Bande son magistrale
- Le mode de customisation d'armes assez sympathique
- Techniquement à la ramasse
- Gameplay fade et peu profond
- Les gunfights mous du genou
- Très peu accessible aux néophytes
- Un jeu globalement bâclé, bien que prenant
Véritable maelström de sentiments, Dirge of Cerberus met à nu, par son scénario exemplaire et magnifique, la psychologie de personnages que l'on pensait jusqu'alors inaccessibles tout en proposant une simple, mais non moins efficace, réflexion sur un des sentiments le plus naturel de l'Homme : l'amour. Si l'idée est là, la technique ne suit pas forcément ; et même si les profonds défauts du soft ne rebuteront absolument pas les fans de Final Fantasy VII, il sera très compliqué pour un joueur occasionnel d'y trouver son compte. Sans parvenir à se hisser lui-même vers les plus hautes sphères, Dirge of Cerberus, soft à la fois magnifique et incomplet, rend, nonobstant, un hommage évident à ce qui restera pour beaucoup le plus beau jeu de tous les temps.
Note Globale : 10/20

Vestibule, le 12 mai 2008
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『FINAL FANTASY VII: EXPÉRIENCE』- FF7 le roman