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Unique spin-off de Final Fantasy VII destiné à la Playstation 2, Dirge of Cerberus permet à Square-Enix de remettre sur le devant de la scène l'un des personnages les plus charismatiques de l'odyssée vidéo-ludique : le ténébreux Vincent Valentine. Sur le papier le contrat est alléchant, dans les faits il peut en être tout autrement. Coup de maître ou instrument de gain désincarné ? ![]() Trois ans se sont écoulés depuis la victoire de Cloud sur Sephiroth. Consécutivement aux effets du Météore, la Planète s'est transformée en un vaste champ de ruines, mêlant de concert le chaos ambiant au désespoir des populations. Pourtant, au fil du temps, les habitants de cette terre autrefois paisible et fertile se rapprochent, galvanisés par le désir de reconstruire le monde qui fut jadis le leur. La paix, variable fragile et relative, n'est cependant que de courte durée. Selon les rumeurs, des centaines de personnes disparaîtraient chaque nuit dans la cité portuaire de Junon ; on peut également, selon les dires, entendre d'atroces hurlements aux abords de Midgar, ville fantôme depuis la dévastatrice confrontation du Météore et du Sacre. Finalement, le semblant de paix régnant sur ce monde traumatisé ne tarde pas à s'effondrer. Alors que les habitants de la petite ville de Kalm, autrefois partiellement rasée, célébrent sa reconstruction en organisant de grandes festivités, un groupe terroriste revendiquant l'appellation « DeepGround » débarque et massacre la population dans un atroce bain de sang. Vincent Valentine, convié par son ami Reeve Tuesti, ne tardera pas à prendre part aux combats, et cette fois-ci, le beau ténébreux en fait une affaire personnelle. ![]() D'un point de vue graphique, la surprise procurée par le premier niveau (ruelles animées, effets de lumière réussis, haut niveau de détail sur les édifices, peu d'aliasing, etc...) ne sera que de courte durée. En effet, les environnements suivants seront composés de falaises taillées à la serpe, de pixels grossièrement visibles sur les textures, de ridicules bâtiments en 2D en fond de champ (comme c'est le cas à Egde par exemple) et de jeux d'ombres n'étant pas ce qu'il y a de plus convaincant sur la 128 bits de Sony ; globalement, le jeu accuse 2 ou 3 ans de retard sur ce que proposent les autres éditeurs. En contrepartie la fluidité du jeu est exemplaire sur cette console réputée pour ses fréquents problèmes de framerate, dommage que le reste n'ait pas suivi. Le chara-design de Nomura est une fois de plus excellent, le jeune graphiste nous enchante par ses personnages au charisme ravageur (ne trouvez vous pas Rosso magnifique ?). La mise en scène des cut-scenes est magistrale, avec notamment des animations faciales à en tomber par terre pour de la Playstation 2 (ce qui n'est cependant pas le cas lors des phases de gameplay, où les PNJ semblent avoir les même modèles 3D que ceux de Final Fantasy X...). L'apothéose est atteinte lors des cinématiques, basées sur le moteur graphique d'Advent Children, Square-Enix nous démontre une fois de plus qu'aucun studio ne peut se hisser à son niveau en terme d'images de synthèses sur console.
![]() Le gros de l'action est composé de missions ayant pour but de vous faire traverser divers lieux pour atteindre un point ciblé sur une carte (accessible par le biais de la touche directionnelle du haut).Les objectifs ne sont guère variés et se limitent généralement à progresser, trouver des dossiers ou protéger des civils ; les routes sont fréquemment entrecoupées d'obstacles franchissables seulement une fois que vous aurez trouvé le badge adéquat. De nombreux ennemis aussi intelligents qu'une armée de balais-brosse en colère seront présents pour vous barrer la route. L'IA passive empêchera d'avoir recours à la moindre once de tactique, imposant le bourrinage comme seule règle d'or. Il est conseillé de commencer la partie dans un niveau de difficulté élevé tellement les gunfights peuvent s'avérer mous et la progression linéaire, de ce point de vue, Dirge of Cerberus fait pâle figure face à une des séries phare de Capcom. Moults objets seront à votre disposition pour vous soutenir dans votre violente quête aux relents de poudre : potions, queues de phénix, éther et j'en passe, autant d'items en hommage au jeu culte. Quelques boss relativement faibles (bien qu'ils en jettent dans les cinématiques) viendront vous défier aux points clés de votre aventure. Point positif, Square-Enix a pensé à inclure la limite de Vincent, la Bête Galienne ; il pourra donc se transformer afin d'accroître sa puissance et se retrouver par conséquent sur un pied d'égalité avec tous les dangers qui le guettent. Malgré ces quelques bonnes idées, la jouabilité laisse un goût amer dans la bouche, allant de l'incapacité à sauter par-dessus une simple barrière au manque récurant d'interactivité avec l'environnement dû à un moteur physique à la ramasse (inexistant?), Dirge of Cerberus laisse une petite impression d'inachevé.
![]() La musique du jeu n'est elle non plus pas en reste, c'est Masashi Hamauzu qui remplace Nobuo Uematsu pour la suite de son oeuvre (en fait le seul membre restant de l'équipe d'origine est Nomura, à son poste de chara-designer), entraînant ainsi une véritable fracture musicale dans ce spin-off. On découvre ici un artiste complet, mêlant thèmes orchestrés, mélodies au piano rappelant ses travaux sur l'OST de Final Fantasy X et pistes beaucoup plus rythmées lors des affrontements. Hamauzu signe ici une soundtrack sombre, presque oppressante mais en profond accord avec le jeu et nous livre ainsi des instants d'exceptions à l'écoute de certaines pistes : notamment le thème de la ville d'Edge, « Silent Edge », le thème principal ou encore le tragique mais pourtant tellement magnifique thème de Lucrécia, personnage qui sera ici au centre des débats dans cet opus censé nous éclairer sur le passé du personnage le plus mystérieux de l'épisode original. . : : En résumé : : .
Vestibule, le 12 mai 2008
COMPILATION of FINAL FANTASY VII
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